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Charge VS surcharge mentale: comment faire la différence pour mieux s’en libérer
Et si tu apprenais à reconnaître les signes de la surcharge mentale pour mieux t’écouter, te recentrer et alléger ton quotidien en douceur?
Le terme « charge mentale » est devenu omniprésent dans notre vocabulaire quotidien. Pourtant, il est essentiel de faire la distinction entre charge mentale et surcharge mentale, deux réalités bien différentes, mais souvent confondues.
Ce que l’on entend par “charge mentale”
La charge mentale désigne l’ensemble des pensées, des rappels, des tâches invisibles qui nous occupent en arrière-plan, même lorsque nous ne sommes pas en train de les exécuter. Elle est omniprésente chez celles et ceux qui jonglent avec plusieurs rôles : parent, professionnel, conjoint, proche aidant, bénévole, etc.
Mais attention : la charge mentale n’est pas en soi un problème. Elle fait même partie intégrante de notre quotidien. Elle reflète notre engagement, notre responsabilité, notre présence dans les relations et les projets qui nous tiennent à cœur. C’est un peu comme un tableau de bord mental qui nous permet de ne rien oublier : préparer les lunchs, répondre à un courriel important, planifier un rendez-vous médical, penser au cadeau d’anniversaire de notre partenaire…
Le problème survient lorsque cette charge devient excessive, constante, envahissante. Quand elle ne nous laisse plus de répit. C’est là que la surcharge mentale s’installe.
Quand la charge devient surcharge
La surcharge mentale apparaît lorsqu’on ne parvient plus à trier, prioriser ou relâcher certaines obligations. On se met alors à porter des responsabilités qui ne sont pas toujours les nôtres, souvent parce qu’on veut bien faire, parce qu’on ne veut pas décevoir, ou parce qu’on a appris que “c’est comme ça”.
Cette surcharge peut être sournoise - elle l’est complètement en fait! Elle frappe rarement d’un seul coup. Elle s’installe graduellement, à mesure qu’on dit oui à une nouvelle tâche, qu’on assume un nouveau rôle, qu’on “prend ça sur nos épaules”, et ce sans redéfinir les barèmes de base ou nos tâches initiales… on accumule sans faire le tri, et c’est là que la surcharge embarque.
On parle alors de charge mentale problématique : elle devient source d’épuisement, de stress chronique, d’irritabilité, et parfois même de détresse psychologique.
Pourquoi vit-on de la surcharge mentale ?
Plusieurs facteurs peuvent expliquer l’apparition de la surcharge mentale :
- Le besoin de performance : vouloir tout faire parfaitement, dans tous les rôles que l’on occupe.
- La pression sociale : répondre aux attentes (réelles ou perçues) de la société, de notre entourage ou de notre milieu professionnel.
- Le manque de clarté sur nos priorités : on dit oui à tout, sans filtrer ce qui est réellement essentiel ou non.
- La mauvaise répartition des tâches : à la maison ou au travail, certaines personnes portent une charge plus grande, souvent de manière invisible.
- Le perfectionnisme : croire que rien ne sera bien fait si on ne s’en occupe soi-même.
De surcroit, nous vivons dans une société qui valorise la productivité, la performance, la présence constante, au détriment du repos, du ralentissement, et du droit à l’erreur.
La clé : redéfinir ses propres critères
Pour sortir de la surcharge mentale, il ne suffit pas de cocher moins de cases dans notre to-do list. Il faut d’abord repenser notre rapport à la performance et à la réussite. Nous devons nous poser la question suivante: C’est quoi, pour moi, être une bonne mère, un bon parent, une ou un bon employé, partenaire, ami.e ?
Et surtout : Est-ce que ces critères sont vraiment les miens, ou ceux qu’on m’a imposés (sans que je m’en rende nécessairement compte) ?
Comment alléger sa surcharge mentale (sans culpabilité)
Voici quelques pistes concrètes pour alléger cette charge trop lourde :
- 1. Faire le tri dans ses engagements : Commence par faire une liste de tout ce que tu gères en ce moment — même les petites choses. Demande-toi : est-ce que c’est nécessaire ? Est-ce que je suis la seule personne qui peut le faire ? Est-ce que ça me fait du bien ?
- 2. Revoir la répartition des tâches: À la maison comme au travail, il est possible (et sain) de déléguer, de demander de l’aide (à long terme, pas de manière ponctuelle – lire l’article Le « méchant » mot aider), ou de dire non. Cela ne fait pas de toi une personne moins compétente ou investie.
- 3. Redéfinir ses propres standards de réussite: Tu n’as pas à suivre le modèle de productivité parfait. Ce n’est pas grave si tout n’est pas optimisé. Il vaut mieux faire moins, mais le faire avec présence et authenticité, et plus de bonheur au final!
- 4. Créer de l’espace pour soi: Réserve chaque semaine un moment pour toi — un vrai “MonMoment” — où tu ne réponds à aucune attente extérieure. Cela peut être un bain, une marche, un café en silence, ou simplement ne rien faire.
- 5. Accepter ses limites et se traiter avec bienveillance: Se donner le droit d’être imparfait, de se reposer, de changer d’avis, c’est aussi faire preuve de maturité émotionnelle.
Reprendre le pouvoir sur son quotidien
La surcharge mentale ne disparaîtra pas en un claquement de doigts, mais elle peut se prévenir et se transformer, en commençant par une meilleure compréhension de soi et de ses besoins. Prendre un pas de recul, nommer ce que l’on vit, et choisir consciemment ce que l’on veut garder ou laisser tomber, c’est ça, reprendre le pouvoir. Et c’est exactement ce qu’on t’invite à faire avec le balado MonMoment & Cie.
Découvre l’épisode complet ici 👉
Et surtout, n’oublie pas: tu as le droit de respirer, de ralentir, et de vivre selon TES propres règles.